Huit monologues de femmes
de
Traduit du russe (Tadjikistan)
par Stephane A.Dudoignon
«A la première personne, dans
un style parlé, huit femmes nous livrent une partie de leur vie.
C’est parfois cocasse comme celle qui
attend un enfant et recherche désespérément un fruit vu à la télé
–un ananas- , tendre quand une prof tombe amoureuse d’un
étudiant, triste quand une mère recherche sa fille disparue, ou
joyeux avec la prostituée qui ne craint personne.
Toutes semblent reliées par le même
credo : toujours garder espoir.
Ces témoignages, modelés dans le
terreau du quotidien de ces femmes tadjiks, semblent nimbés d’un
halo lumineux et réconfortant comme une éclaircie dans un ciel
d’orage ».
Bernard Babkine
Extrait choisi :
[…] le secret, c’est en toi qu’il
est. Dans la conscience que tu as de ce que tu es, même si ce n’est
pas grand-chose, mais ça, eh bien c’est unique. Dans le fait de
comprendre que la vie, elle n’a qu’une marche avant, qu’on ne
peut pas revenir en arrière pour corriger ce qui est passé, qu’on
ne peut pas dire un jour : «Excusez-moi, je n’avais pas
compris, est-ce qu’on ne pourrait pas tout recommencer ?»
Le secret, il est là : quoi qu’il t’arrive, même si le
destin s’est joué de toi, et quoi qu’en pensent les gens -
crois en toi, et tout ira bien !
A la frontière de l'Afghanistan et de l'Ouzbékistan, entre mosquée et ruines de l'ère soviétique, ces femmes, de condition sociales différentes, nous parlent d'elles, de façon confidentielle, et en toute liberté ...
Avec franchise, émotion et humour, elles évoquent la violence sociale, la perte des repères traditionnels et le machisme ambiant.
"[...] la vie est une chose plus fragile que le verre le plus fin,
plus ténue que le fil d'araignée.
Qu'elle compte, la vie, plus que n'importe quoi d'autre."
plus ténue que le fil d'araignée.
Qu'elle compte, la vie, plus que n'importe quoi d'autre."
Je caresse l'espoir que ce petit livre passera de mains de femmes en mains de femmes ... traversera les vies ...VOS vies ! :)