"Il est professeur de philosophie,
affecté dans le
nord de la France.
Elle est coiffeuse et aime tout ce qu’il n’aime pas.
On se
demande pourquoi ils sont amants.
Leurs goûts, leurs ambitions, leur langage
ne
sont pas les mêmes.
Leur histoire d’amour peut-elle durer ?"
(4éme de couv')
J’ai eu un peu de mal avec ce roman. Pour être exacte, un
peu de mal avec CE personnage-LA. Un prof de philo parisien arrivé -suite à une mutation- dans un lycée d’Arras, ville qu’il déteste :
"Arras me hantait, prenait lentement possession de moi.
J’imaginais des prétextes pour échapper à l’enfer qui m’attendait, comme
adolescent lorsque je m’inventais des maladies pour manquer les cours, et
l’envie de me défiler ne disparaissait alors qu’au terme d’une longue
tergiversation où je finissais par flatter ma conscience
professionnelle."
Un homme assez prétentieux,
arrogant, particulièrement négatif…et narcissique…et quelque peu pervers
aussi… Croyant aimer les femmes qu’il collectionne.
Mais il n’aime
pas les femmes, il s’aime lui, à
travers elles.
Décidément "pas mon genre" ce type hautain qui critique ses élèves de STG -à la Sardou- et qui voit ses élèves de terminale ES comme "d'arrogants
petits-bourgeois". Un prof de philo qui ne considère pas l’individualité
de chacun, qui fourre tout le monde dans des cases qu’il aurait préalablement
constituées, vision très restrictive des autres.
Ce professeur va tenter d’instruire sa "petite
coiffeuse", lui faisant la lecture d’œuvres littéraires. Elle est
dubitative, préférant les romans de Musso. Il se lance dans de "fumeuses
comparaisons", des parallèles entre
la coiffure et le travail littéraire.
"Ecrire un roman, disais-je, était comme réaliser une
coupe, que la masse de cheveux à modeler, eh bien, c’était un peu, si elle
voulait bien l’admettre, la somme des idées à laquelle l’écrivain devait donner
une forme ; pour lui faire plaisir, j’ajoutais que le coiffeur était à sa
manière un écrivain qui s’ignorait …"
Bref, un prof de philo qui manque particulièrement de
profondeur, un personnage qui m’a un peu agacé. Du coup , j’ai lu ce roman par
saccades, avec un mal de chien à accrocher vraiment.