vendredi 8 mars 2013



Loin devant les villas sur la digue, 
elle se tenait accroupie, 
les genoux au menton, 
en plein vent, 
sur le sable humide de la marée.
Elle pouvait passer des heures devant les vagues, 
dans le vacarme, 
engloutie dans leur rythme comme l'étendue grise, 
de plus en plus bruyante et immense, 
de la mer.

Baie de Somme ...


"Elle aimait de façon passionnée, obsédée, la maison de zia Amalia, la terrasse, la baie, la mer. Elle avait envie de disparaître dans ce qu'elle aimait. Il y a dans tout amour quelque chose qui fascine. Quelque chose de beaucoup plus ancien que ce qui peut être désigné par les mots que nous avons appris longtemps après que nous sommes nés. Mais ce n'était plus un homme qu'elle aimait ainsi. C'était une maison qui l'appelait à la rejoindre. C'était une paroi de montagne où elle cherchait à s'accrocher. C'était un recoin d'herbes, de lumière  de lave, de feu interne, où elle désirait vivre."






Le paradis existe bien sur cette terre ... 
à chacun de trouver le sien :)



2 commentaires:

  1. Encore une fois tu as réussi...(j'adore ça j'avoue)...tu dégage du livre l'extrait (magnifique)qui me donne une envie furieuse de lire ce livre...
    "Elle avait envie de disparaître dans ce qu'elle aimait. Il y a dans tout amour quelque chose qui fascine. Quelque chose de beaucoup plus ancien que ce qui peut être désigné par les mots que nous avons appris longtemps après que nous sommes nés."
    Cette phrase illustrée d'une photo apparaitra un jour sur mon blog c'est une certitude...
    Merci...bisous et bon week-end...

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  2. C'est vrai Jack, il y a des phrases que l'on s'approprie d'emblée, et que l'on n'oublie pas, des auteurs qui font vibrer bien plus que d'autres, selon nos sensibilités...
    Et je suis heureuse (mais pas étonnée!) que cette extrait t'ait interpellé :)
    Bisous

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