mardi 30 juillet 2013







AG : "Ce petit livre n'a pas d'autre prétention que de vous inviter à partager ce pique-nique. Entre gens qui s'aiment, et qui aiment la vie."





Extrait :
"Nous étions bien. Il y avait le glouglou de l'eau. Le bruit du vent dans les arbres et le bavardage des oiseaux. Le soleil jouait avec la rivière, crépitant par ici, se sauvant par là, torpillant les nuages et courant sur les berges. Mon chien rêvait du bitume de Paname en grognant de bonheur et les mouches nous embêtaient." 





En plus des herbes folles et des fleurs des champs,
 je vous offre, en cadeau de vacances, 
cette belle parenthèse (p118 ;)  

(Plus tard, elle aurait souvent l'occasion de songer à ce week-end avec Simon, Vincent et Lola et aux conséquences qu'il avait eues sur le cours de sa vie. Leur fugue, leurs retrouvailles, leurs confidences et leurs fous rires, comment tous ces petits rappels de fraternité l'avaient rétablie et vaccinée pour la suite. Sans parler de ce chien, qui avait agi sur elle, sur elle alors si pâle et clapotant dans sa chambre noire, comme un révélateur ; qui lui avait rendu ses contours, ses couleurs et ses contrastes, et qui l'avait fixé, enfin. Oui, elle y reviendrait souvent, mais à tout prendre, ou s'il avait fallu tout laisser, ce qu'elle sauverait de ces heures en épingles à cheveux, ce qui la marqua le plus et auquel elle se référera sans cesse pour continuer la route, c'était ça : ce secret, cet éclat de l'or entraperçu sous la cape du contrebandier, ce "Que Dieu te garde" prononcé avec le seul accent qui comptât vraiment, celui des déracinés, des étrangers à ce monde où les rapport de force et le baisage de gueule demeuraient la langue la plus courante et la mieux partagée. Cette leçon valait bien un sachet d'amandes. Elle n'en croqua aucune.)





(les photos sont de Diane Paquin)





J'ai repris mon souffle avant de lire les dernières lignes de ce roman ... un si petit roman qui pourtant procure tant de subtiles émotions ...
Ces dernières lignes, derniers mots, je les ai savourés, j'ai pris le temps, ai installé le transat rayé sous mon vieux chêne, me suis servie un café, avec carré de chocolat noir posé sur la sous-tasse ... tout devait être parfait !

Et je n'ai pas été déçue ! ;)

Bonne lecture à vous !




2 commentaires:

  1. Il me semble avoir en mémoire un passage où ils sont en voiture à refaire la playlist de leur jeunesse via une vieille cassette il me semble...un moment savoureux...avec "La dolce vita" de Christophe... j'étais avec eux dans la voiture à ce moment là...c'est ce moment là qu'il me reste de ce livre entre autre...le pouvoir de la littérature...j'te jure...sourire...bises...

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  2. Oui, un chouette passage plein d'émotions ... parce que c'est parfois bon de se laisser aller à la nostalgie ... :)
    Bises Jack

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